Mondial de rugby: une farce bleue en forme de pitoyable gag! (24/09/2011)
Et voici les choses rentrées dans l’ordre chez les Grenat. Que ce soit dans la crosse ou le crampon, ils se sont remis à cheminer main dans la main sur le sentier de la défaite. Vous me rétorquerez que le mal est quand même plus profond chez les hockeyeurs. Je vous l’accorde. Car si les footeux ne font que stagner, les malheureux Aigles déplumés battent pitoyablement de l’aile en queue de classement.
Cela n’avait pas empêché l’incorrigible «W», plus McSornette que jamais, de sonner triomphalement du clairon le 6 septembre dernier dans les colonnes de la Tribune, avant le premier duel contre Langnau. Tandis que les mauvais esprits doutaient fortement des performances futures de son team, il affirmait sans rire qu’il était sensiblement meilleur qu’il y a douze mois. «Plus technique, plus rapide. Et mes joueurs ont bien appris le système. Ils doivent juste encore l’assimiler parfaitement… »
Les yeux plus gros que le ventre, les hommes de Big Mac ont apparemment de graves problèmes de digestion depuis le début du championnat. Ils me font penser aux rugbymen français, qui viennent de se prendre une monstre déculottée au Mondial néo-zélandais, s’inclinant 17-37 à l’Eden Park d’Auckland contre les terreurs All Blacks.
Je ne sais pas si vous avez suivi la chose dans la mesure où le ballon ovale ne branche pas les foules ici, mais comme d’habitude, nos chers voisins se sont retrouvés au centre d’une polémique. Cette rencontre faisait en effet des vagues depuis quelques jours dans le pays et ailleurs dans le monde.
La presse kiwi en colère traitait les Tricolores de menteurs et de calculateurs en raison de la composition de leur équipe, qualifiée de «farce». Et les accusait de chercher à perdre exprès contre les stars du coin, une défaite leur permettant en principe de s’ouvrir un chemin plus facile vers une éventuelle finale.
A mon avis c'était leur faire beaucoup d'honneur. Toujours est-il que le capitaine Thierry Dusautoir s'est insurgé, clamant vouloir au contraire bouffer du black. Que par ailleurs ses potes étaient capables de tout et que leurs adversaires du jour avaient du souci à se faire. Bref loin d’énerver le XV hexagonal, ces insultes l’avaient non seulement amusé mais surmotivé.
Vu le résultat, un gag pitoyable, je me demande ce qu’il fût advenu de lui si d’aventure il ne l’avait pas été! En tout cas une chose est sûre, les Bleus laminés peuvent remercier les journaux du cru. Car finalement, au lieu de les tacler ils ont au contraire offert un moyen de sauver un peu la face à l’équipe de ce pauvre coach Marc Lièvremont. Qui aura bien du mal à raccommoder sa défense, plus trouée qu’une motte d’Emmental.
Mais cela qui n’a pas découragé les commentateurs. Ils n’ont vu que des points positifs à tirer de cette raclée. Il y a de la place, vociféraient-ils alors que leurs compatriotes étaient menés 19-3. Pour leurs «rivaux» surtout, qui leur plaquaient vite fait un quatrième essai sous le nez à l’entame de la deuxième mi-temps…
Il en fallait davantage pour doucher le fol enthousiasme de nos spécialistes de choc. Répétant à l’envi que leurs idoles travaillaient surtout pour les quarts. Sans oublier une analyse pointue en forme de pompon: «ces Blacks qui se réveillent tous les matins depuis 2007en se disant qu’on les a battus, n’ont dans le fond marqué que sur nos erreurs… »
Le héros est fatigué
A part ça, très lourde à porter, la considération planétaire vous met sur les genoux. Depuis que Federer passe, selon une étude, pour la deuxième personne la plus respectée de l'univers derrière Nelson Mandela, il a décidé de se reposer. Du coup, la légende a déclaré forfait pour le Masters de Shanghai. Murray la belette doit se frotter les pattes...
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