L'espoir rend les fous joyeux! (27/03/2011)

Ce qui m’épate toujours, ce sont les explications des joueurs pour expliquer une défaite, la plus folklorique d’entre elles étant quand même, qu’ils n’étaient pas dans le match. Alors que très sincèrement je ne vois aucune raison à leur présence ailleurs….

Comme prévu donc, nos malheureux footeux ont pitoyablement paumé en Bulgarie leur dernière chance de très éventuellement se qualifier pour l’Euro 2012. Ce qui ne les empêche pas de conserver bêtement leurs illusions. S’inspirant des candidats de téléréalité, ils ont donc décidé de rester positif, de ne rien lâcher et de tout donner, en étant mentalement à 200%.

Tous, sauf Alex Frei, qui joue la grande muette.  Contrairement  à ses prestations avec le maillot bâlois, il n’a pas le killer Instinct sous les couleurs nationales. Mais s’il en connaît la raison, il la garde pour lui… Décidément entre le mystère et la méthode Coué, je ne vous raconte pas à quel point on est mal parti.

Et non seulement pour Ukraine-Pologne. C’est également hélas quasiment carbonisé pour le Mondial brésilien. Surtout sous la houlette d’Hitzfeld. Des verges pour se faire fouetter avec ce gars-là. Décidément insensé, le masochisme des pontes de l’ASF. Car cet individu est dangereux pour le crampon helvétique. Il  n’est pas loin de penser, figurez-vous, que la Suisse peut l’emporter en Angleterre en juin prochain. A Wembley!  

Cause de cet optimisme béat ? Nous avons bien battu l’Espagne, déclare sans rire le sélectionneur, qui nous sert le même refrain depuis l’Afrique du Sud.  La non référence footballistique,  la victoire trompeuse par excellence, bref l’arbre qui cache la forêt. Dur, dur de justifier son salaire, mais quand même. Si l’espoir rend les fous joyeux, là franchement c’est pire. Il  m’inquiète, ce pauvre Ottmar. Pour ne pas dire qu’il radote.

Ce rabâchage en forme de refus pathologique de se remettre en question me fait d’ailleurs songer à quelqu’un. Vous avez deviné, Federer, sûr de son excellence et seul à imaginer qu’il peut redevenir numéro un mondial les doigts dans le nez. Je sais, j’aime assez évoquer l’enfer pour avoir la surprise de me retrouver au paradis. Mais cette fois, je crois que je vais devoir me contenter du purgatoire.  

 

 

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