Deux Globes parce que je le vaux bien! (19/03/2011)

Découvrant Wawrinka amoureux d’une belle Vénézuélienne six mois à peine après avoir quitté sa femme, incontestablement l’info la plus importante de ces derniers jours... les fans de Stan étaient évidemment curieux de savoir quel effet aurait ce nouvel état psychologique sur son duel avec Rodgeur dans le désert californien.

Mais si cela lui a suffi pour opérer une spectaculaire remontée contre Davydenko, puis de dompter Cilic avant de revenir furieusement sur Berdych, le Vaudois a considérablement manqué de passion (ce qui pourrait inquiéter l’élue de son cœur Estefania Acosta-Rubio), pour dominer la légende.

Suite à sa victoire laborieuse face au bébé américain de 18 ans Ryan Harrison en huitièmes de finale, Federer n’a fait qu’une bouchée de son adversaire, plus complexé que jamais face au maestro. Pourtant, en dépit de la facilité avec laquelle le Bâlois a rejoint Djokovic en demi-finales, je ne suis toujours pas convaincue par son niveau de jeu. Il devra indiscutablement drôlement l’élever pour espérer venir à bout de sa stupéfiante bête noire, intouchable depuis le début de l’année.

Et le mythe helvétique n’est pas le seul à avoir du souci à se faire. En admettant que Nadal dispose de Del Potro dans l’autre partie du dernier carré, la route sera encore longue pour soulever le trophée. Surtout après avoir regardé le taureau de Manacor ahaner comme une bête blessée dans un match remporté in extremis au tie-break de la troisième manche contre le géant croate Karlovic. Actuellement 239e au classement et toujours aussi dépourvu de coups saignants en-dehors d’un service canon.  

Musique de très proche avenir que tout cela. En attendant, quelques mots encore sur les exploits de la flèche des Bugnenets. Je sais, SuperCuche pas touche, mais tant pis, quitte à me voir traitée de Zemmour genevoise ou priée cavalièrement de retourner à mes casseroles par les machos de service.

Certes, je ne nie pas ses grandes qualités de skieur. Mais en l’occurrence le Neuchâtelois peut remercier le ciel et donc les conditions météo, qui ont d’abord permis le maintien de la descente, et ensuite l’annulation du super-G. Sinon c’était simplement tintin pour la palme dans le premier cas étant donné qu'il avait 14 points de retard sur Walchhofer, et pas du tout certain dans le second. Il suffit de se rappeler Bormio en 2008, où le brave Didier, nanti de 99 points d’avance, avait échoué d’un cheveu dans la discipline à force de tirer sur le frein à main.

Nul doute toutefois qu’il doit penser in petto: deux Globes parce que je le vaux bien. A l’image de Ted Ligety qui a décroché le cristal du géant sans combattre. Et surtout de Maria Riesch, qui a pareillement raflé la Coupe des Coupes sous le nez d’une Lindsey Vonn en colère, trouvant injuste de ne pas rattraper ces épreuves supprimées.    

Pour en revenir au champion suisse, s’il se la pète un peu je reconnais qu’il se montre généreux. Il a en effet offert sa prime de 8500 francs aux sinistrés japonais. Une initiative, soit dit en passant, de l’Américaine Julia Mancuso, qui a d’ailleurs doublé la mise. Rendons à César ce qui lui appartient.

 

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