Le déclic pour Djokovic. Mais y aura-t-il plusieurs photos? (30/01/2011)

La symétrie hommes-femmes dont je vous parlais précédemment s’est poursuivie à Melbourne avec le sacre des deux numéros 3. A noter toutefois que Clijsters grimpe un échelon, tandis que Djokovic reste à sa place. Mais àdeux doigts de la légende, qui a intérêt à cravacher ferme pour éviter de se faire coiffer.

Par ailleurs, l’histoire se répète pour Murray. En pire, le malheureux ayant eu encore plus de mal à exister face au Serbe que contre Rodgeur l’an passé, où il avait au moins forcé le Suisse à disputer un tie-break dans la troisième et dernière manche.

Le plus grave, c’est que Novak n’a même pas eu à étaler toute sa science pour venir à bout de son adversaire, plus démuni que jamais. Si le Bâlois avait grandement facilité les choses à son dangereux rival en balançant quantité de revers dans le public, Andy, lui, s’est consciencieusement efforcé de mettre un paquet de balles dans le filet.

Je me demande ce que Mats Wilander, que j’adore décidément entendre disséquer la substantifique moelle du tamis, va nous sortir sur l'Ecossais. Juste avant la rencontre des dauphins, il clamait qu’on aurait un Murray de choc. Comme on ne l’avait jamais vu... Remarquez, ce dernier lui a quelque part donné raison!

Bref, à le regarder balbutier son tennis, je me dis qu’on est assez loin de cette nouvelle ère que les spécialistes ne cessent d'évoquer, avec une future rivalité à haut niveau entre les finalistes de Melbourne, style Borg-McEnroe, Sampras-Agassi  ou Nadal-Federer.

Pour l’instant hélas, la belette de Dunblane ne talonne que Söderling, alors que l’express de Belgrade, auteur de son meilleur tennis dans cet Open, tient la dragée haute au duo de tête. Il le dit lui-même, il s’est produit un déclic. Reste à espérer que Nole ne sera pas l’homme d’une seule photo, comme en 2008 et les trois saisons suivantes…

Pour en finir avec cette édition australienne 2011, je réitère mes félicitations à la TSR, qui a aussi mal terminé sa couverture australienne qu’elle l’avait commencée. La chaîne a en effet interrompu cavalièrement le match, le reprenant non seulement en différé, mais en l’amputant d’une moitié de set.

Et cela pour privilégier la descente en live d’un supercombiné sans intérêt, qui aurait fort bien supporté un petit résumé juste avant le slalom. D’autant que l’épreuve comptait en tout trois vainqueurs potentiels, dont Silvan Zurbriggen qui a réussi à échouer à un misérable cinquième rang.

Heureusement qu’il y avait la TSI. Qui a aussi transmis le ski, mais sans nous priver d’un seul coup de raquette. Merci  les Tessinois. Ça c’est  du sport!

 

 

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