Ces stars qui ne servent à rien (01/07/2010)

On a beaucoup glosé ces derniers jours sur la nullité crasse des arrogantes vedettes tricolores détruites par l’oseille. Mais il y en a d’autres que le fric n’arrange pas spécialement non plus dans ce Mondial. Et notamment trois cadors que les fans subjugués ne cessent  de porter aux nues  et qui devaient figurer parmi les nouveaux dieux de la compétition sud-africaine.

Je parle évidemment  de Cristiano Ronaldo, footeux le plus cher et fier de l’être, davantage  préoccupé de son gel capillaire que de faire trembler les filets adverses, de Wayne Rooney, la bête du championnat anglais, ainsi que de Lionel Messi, lutin magique le mieux payé de la planète. Les deux premiers, se contentant de hanter les pelouses  sud-africaines de leur fantomatique présence, ont largement contribué, par leur impuissance,  à la mortifiante défaite du Portugal et de l’Angleterre en quarts de finale. Tandis que le troisième, pas franchement mauvais mais pour le moins quelconque, a bien peu pesé jusqu’ici sur les victoires de l’Argentine.

Du coup je les estime tout juste dignes de s’exhiber chez les Bleus. Avec Federer en guest star! Et encore si on veut de lui, dans  la mesure où, prématurément terrassé sur le gazon de Wimbledon, il figurera  dès lundi prochain et pour la première fois, depuis le 10 novembre 2003, au troisième rang  derrière Nadal et Djokovich. La honte en somme.

Et les choses risquent de s’aggraver à l’US Open. Mais il paraît que Sa Grâce souffrait de la cuisse. Elle avait toutefois avoué lundi s’être enfin débarrassée de cette lancinante douleur. Et sans doute ne serait-elle pas revenue en cas de succès. Cela dit, sans excuser la piteuse performance de la légende, je dois avouer que je l’ai trouvée fort peu alerte face à Berdych, aussi mignon que redoutable.  

Pour en revenir au foot, nos voisins surfent toujours aussi maladroitement sur le psychodrame de ses joueurs pour se faire remarquer. Et là franchement j’hallucine  à l’idée que l’ex- chef Jean-Pierre Escalettes et l’ex-sélectionneur Raymond Domenech ont été priés de venir expliquer le fiasco sud-africain nuisible à la grandeur de la France, devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Pourquoi pas devant la Cour de justice, tant qu’on y est?

 Naturellement, les députés n’ont rien appris. Cela n’étonnera personne, vu l’inanité de l’affaire. Il s’agissait juste d’une guignolerie de plus pour énerver la FIFA, qui s’inquiète de l’ingérence des politiques français dans les histoires sportives. En dépit des dénégations répétées de Roselyne Bachelot, qui ne s’est pourtant pas gênée pour appeler le boss à la démission…

Décidément, il n’y a que les Français pour se ridiculiser de la sorte sans s’en rendre compte. Imaginez un instant qu’une commission du National demande à Peter Gilliéron, le pendant suisse d’Escalettes,  et à Ottmar Hitzfeld de les briefer sur les stupides échecs qui ont écorné l'image helvétique, après avoir réussi à battre l’Espagne. C’est vraiment du plus haut comique !

 

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