Les Rouges virent au rose très pâle (25/06/2010)
Eh bien, c'est une chance que saint Ottmar, le meilleur des entraîneurs, savait ce qu’il devait faire. En clamant même que c’était un gros avantage. Sinon, je me demande ce qui serait arrivé à ces malheureux Rouges!
Soyons sérieux, cet échec attendu n’est ni retentissant ni cuisant. Depuis le début du Mondial, la plupart des spécialistes critiquent vertement une Suisse incapable de marquer des buts. Et soudainement on imaginait qu’elle allait en mettre deux au Honduras les doigts dans nez.
Vraiment folklorique. Remarquez, cela évitera au moins de noircir inutilement du papier, contrairement à ce qui se passe chez nos voisins. En effet, on maintient fermement la pression avec Henry chez Sarkozy, puis à Canal, ou encore Eric Abidal sur TF1, tous deux prétendument avides de s’épancher.
Question grand déballage cependant, les curieux peuvent repasser. Ils ont juste appris que ce brave Thierry en avait drôlement gros sur la patate.
Il s’est senti exclu d’une tribu qui ne lui manifestait plus le moindre respect, figurez-vous. «Limite c’est moi qui dois porter les sacs», remarquait-il plein de rancœur. Pauvre chéri, quelle humiliation douze ans après avoir emmené la France au sommet!
Je me moque, mais je dois à nouveau constater qu’aucune autre équipe n’est capable de provoquer un tel séisme en étant si nulle. Prenez par exemple l’Italie. Championne du monde en titre, elle a été à son tour virée comme une malpropre, terminant aussi dernière de son groupe.
De quoi enflammer les esprits en principe. Que nenni. Car la différence, c’est qu’en dehors de la Péninsule, personne n’en a cure de la piteuse sortie de la Squadra Azzurra. Le sélectionneur prend la responsabilité du naufrage, basta cosi! Mais moi , il y a une chose qui m'éclate. Pendant que les médias hexagonaux s’accrochaient furieusement à leurs footeux clownesques, deux de leurs compatriotes accomplissaient un fantastique exploit.
Je veux évidemment parler de Nicolas Mahut qui, avec John Isner, marquera peut-être à jamais l’histoire du tennis. Pour la simple beauté du geste, de surcroît, tant il était évident que le vainqueur de ce match de folie, plus cuit qu’une carotte, n’allait pas franchement en profiter par la suite.
Sans oublier le 57e titre de championne de France de l’inoxydable Jeannie Longo à 51 ans. Performances anecdotiques toutefois en regard d’une débâcle certes honteuse, mais qui n’en est finalement que plus juteuse en faisant grimper les audiences. Dans le fond c’est la seule chose qui compte, non?
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