Ce pot pas possible qui passe pour du génie (18/06/2010)

Et les médias continuent à glorifier outrageusement ceux qu’ils ont souvent vilainement vilipendés. Rassurez-vous, je ne nierai pas le côté objectivement historique de la victoire des modestes petits Suisses sur les prétentieux grands d’Espagne.
Ni leur mental d’acier, ni la stratégie béton de Hitzfeld, canonisé d’ailleurs par le Blick. Mais trop occupés à porter aux nues ces nouveaux génies du crampon, les experts du ballon oublient complaisamment de relever un pot pas possible, composante essentielle du triomphe helvétique.
Et ce ne sont pas les Serbes qui me contrediront, après avoir eux aussi vaincu par les poils l’ogre allemand, pareillement mégafavori de la compétition.
Cela dit, même si les miracles n’ont en général lieu qu’une fois, saint Ottmar serait à mon avis bien inspiré de ne rien changer et de laisser ses éclopés sur le banc. Surtout Alex Frei.
Non seulement ses potes ont démontré son inutilité, mais le matamore risque de gâcher la fête en voulant absolument s’illustrer par un but qu’il n’a pas les moyens de marquer.
En attendant, revenons au fiasco retentissant des Bleus. Tandis qu’il va sans doute hélas me priver de mes gugusses adorés, il doit en ravir certains. A commencer par l’Irlande qui se frotte… les mains. Un bonheur pourtant teinté d’amertume. Car elle pense peut-être qu’elle n’aurait fait qu’une bouchée d’adversaires somme toute peu redoutables.
La déroute hexagonale a en revanche évidemment provoqué la désolation chez nos voisins. Profondément traumatisés,
ils contemplent hébétés leur champ de ruines, comme l’écrit L’Equipe, à l’unisson des quotidiens qui dénoncent férocement la nullité rare de ces pathétiques fantômes, indignes de porter le maillot tricolore.
Tempête dans un verre d’eau cependant. Leur équipe bout de bois, flanquée de son entraîneur de pacotille, s’est en effet simplement ingéniée à prouver une incompétence crasse qui leur est reprochée depuis quatre ans. Je ne vois donc vraiment pas en quoi il est tellement humiliant, pour les Français, d’avoir plié face à plus forts qu’eux.
A part ça, je ne sais pas si vous avez noté le gros scandale de Wimbledon. Les British, qui n’en font toujours qu’à leur tête, se sont à nouveau illustrés en laissant Federer parader au sommet, alors que Nadal vient de lui piquer sa couronne. Sans compter que Sa Grâce est gâtée pourrie jusqu’à la moelle par le tirage au sort.
Bref, pour les uns la fourberie d’Albion n’a pas de limite. Pour les autres, la perfide se contente de s’incliner logiquement devant le talent de la légende…

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