Entre la crosse genevoise et la raquette bâloise, ça reste de la piquette (03/04/2010)

Il y a des titres qui tuent. C’est ainsi que je lisais récemment: «Avec les Aigles, le danger peut jaillir de partout». Surtout de chez eux serais-je tentée de penser, en considérant l’évolution calamiteuse de la situation!

Remarquez, c’était couru d’avance étant donné l’intense satisfaction avec laquelle les laborieux de McSornette se préparaient à affronter Zoug dans ces demi-finales de playoff. A nouveau convaincus au départ donc, de se les mettre encore plus facilement dans la poche que les Dragons fribourgeois... 

Je vous disais dans un billet précédent, qu'entre le patin et le tamis, ça manquait singulièrement de bulles. Eh bien ça ne s'arrange pas. Entre la crosse genevoise et la raquette bâloise, ça reste une drôle de piquette.

En effet, quelque part, les hockeyeurs genevois me rappellent Federer, «ce héros que le monde nous envie» mais qui vient de s’autovaincre bêtement à deux reprises entre la Californie et la Floride. Contre des seconds couteaux de surcroît. Même si le Chypriote Baghdatis et le Tchèque Berdych l'avaient en l'occurrence entre les dents. Ce dernier ne s'étant pas privé de jouer sauvagement de l'opinel pour parvenir en finale.  

Il est vrai que Sa Légende un rien chimérique ces jours, a consenti, une fois n’est pas  coutume, à reconnaître qu’elle se donnait une peine folle et en avait sacrément depuis quelque temps. D’où la hâte du phénix à retrouver la terre battue pour se changer les idées et éventuellement prouver son talent mythique. Une impatience que partage Tsonga, carrément sûr, lui, d'y produire du lourd.

A l’image d’ailleurs de nombreux spécialistes français, qui ont tendance à le porter aux nues. Il a par exemple suffi que JWT remporte ses trois premiers matches à Miami pour qu’ils le voient grimper définitivement les échelons. Confirmant du coup son immense potentiel universellement révélé en Australie... il y a deux ans.

Hélas, leur poulain se laissant pitoyablement atomiser au tour suivant par Nadal, côté ascenseur, c’était plutôt mélodie en sous-sol. N’imaginez cependant pas que le boxeur des courts, pourtant sonné, ait été impressionné par le niveau de jeu de l’Ibère, le seul en sus à essayer, certes finalement en vain, de sauver l’honneur de l’élite en péril.

Il ne m’épate adsolument pas, a dédaigneusement déclaré Jo-Wilfried. Selon lui l'ombrageux Rafa est juste un mec sans surprise, qui court partout en remettant tout ce qu’il peut. Assez doué, il l’admet. Mais, estimant s’être parfois montré plus solide, il juge d’une évidence crasse sa capacité à faire mal à l'Espagnol. 

Notamment sur l’ocre, histoire de clouer le bec aux  mauvaises langues. A mon avis, il aurait eu intérêt à tourner la sienne sept fois dans sa bouche avant d’afficher un tel mépris... 

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