Vers une nouvelle chute du mythe? (27/11/2009)

Sa Grâce a eu chaud. En ce qui me concerne, je ne vous raconte pas. A l’idée de devoir peut-être me contenter des prouesses de Cuche et Jaton à Lake Louise ce week-end, j’ai fait exploser le thermomètre. Tandis que Murray gelait sur pied, tétanisé par la terrible cruauté du sort.
 
Ça me navre également, je l'avoue. Car même si je ne suis pas folle d’Andy, je l’aurais nettement préféré à Del Potro comme adversaire éventuel de Rodgeur en finale. Parce que si la légende rencontre La Poutre à ce stade, on aura vraisemblablement droit à une nouvelle douloureuse chute du mythe après l’US Open, Bâle et Bercy.
Pour autant que Federer ne se soit pas effondré avant, ce qui est loin d’être exclu vu ses performances catastrophiques depuis le début de la finale londonienne.
Elles nous valent hélas les dithyrambes de Pascal Droz sur les exploits du génie, histoire d’excuser ses récentes vilaines prestations. En rappelant à l’envi ses quinze Grands Chelems, ses quatre grosses victoires de la saison, la récupération fantastique de sa couronne mondiale et la conservation prodigieuse d’icelle.
C’est déjà plombant d’entendre l’as des as nous répéter en boucle à quel point il se trouve génial! Encore qu’il ait implicitement reconnu ses limites, en évoquant celles, au contraire infinies, de Juan Martin.
De la frime, prétendent les esprits chagrins. Depuis l’affaire des matches truqués, ils ne peuvent s’empêcher, à la lumière d’un tie-break un brin insolite, de soupçonner de petits arrangements pas catholiques entre amis pour plumer l’Ecossais.
Ridicule. Et je ne dis pas ça parce que le phénix a jugé très dur pour la belette de rentrer au terrier sur un jeu. Il y a juste quelque chose d'extraordinairement e surréaliste à imaginer le tennis aussi corrompu que le foot!
De surcroît. c’est oublier les difficultés récurrentes du Bâlois contreles Argentins. Rappelez-vous Nalbandian, longtemps sa bête noire en dépit d’une disgracieuse surcharge pondérale.
Il me suffit de songer aux problèmes posés par ce garçon aussi large que haut et plus rond qu’un tonneau, pour évaluer les futurs déboires du Maître face à l’agilité diabolique et les coups d'assomoir de l’asperge hyperfit du circuit!
A part ça, deux joueurs me font de la peine dans ce Masters. Nadal évidemment, triste pitbull anémique réduit à jouer les chihuahuas de salon. Sans oublier Davydenko le mal aimé, privé de raquette par son sponsor. Et je redoute le pire côté fringues. Surtout qu’avec ses bermudas trop courts et tout froissés, le Poutine du tamis a constamment l’air de sortir d’une machine à laver!

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