Magic Pishyar ou le syndrome du Titanic (02/10/2009)

Je l’admets ce n’est pas bien, sinon carrément moche, de tirer sur des ambulances. D’autant que le triste sort des pinces ne passionne en général guère les foules. Mais là, j’ai du mal à m’en empêcher.
Détrompez-vous, il ne s’agit pas de me gausser des tennismen français, qui tricotent actuellement laborieusement de la raquette dans des tournois de seconde zone. Je veux parler de Servette, où plus ça évolue plus c’est pareil. Quels que soient l’époque, les joueurs et surtout les présidents.
Prenez le nouveau ponte. On a beaucoup glosé sur le style folklorique de Marc Roger. Mais avec Magic Pishyar, c’est le village à côté. Une vraie girouette de surcroît, à en croire ses déclarations saugrenues. Premier acte: je ne suis pas content du tout, je vais réagir sans attendre. Quitte à tout chambouler. Résultat: encéphalogramme plat.
Deuxième acte: qu’on perde ou qu’on gagne à Locarno, j’ai «la» solution. De quoi titiller le stratège qui sommeille chez le journaliste sportif genevois, s’échinant du coup à percer le secret de l’orfèvre pour parvenir enfin à ciseler son diamant. Peine perdue, le joyau s’abîme misérablement dans les eaux tessinoises.
Troisième acte de notre écrivaillon de service: j’ai changé d’avis, Après avoir vu la pièce, je garde les mêmes interprètes. Leur nullité me rassure et je serai leur leader. Pas de doute, le boss piaffe à l’idée de foncer droit sur l’iceberg. Le syndrome du Titanic. Tant qu’il y est, il devrait engager Lucien Favre. Après sa croisière à Herta Berlin, Lulu s’y entend comme personne pour couler un navire.
Heureusement, il existe des Zurichois pour remonter un peu le niveau du crampon suisse, me rétorquerez-vous. Encore que… Je ne sais pas si vous avez entendu les commentateurs délirer à la TSR lors de leur victoire contre l’AC Milan. Cela peut certes se concevoir. Sauf que selon eux, les Lombards étaient bons pour l’asile ou l’EMS avant le match. A la fin curieusement, nos analystes de choc n’en revenaient pas que les hommes de Challandes aient réussi à battre une aussi fabuleuse équipe... A espérer qu’on n’en retrouve pas trop contre le Luxembourg.
En plus ça ne s’arrange pas sur le front de neige. Alors que je me réjouissais follement de voir se profiler la saison de ski, il me faudra drôlement patienter avant de m’éclater à l’écoute de Fabrice Jaton. Avec trois champions de la latte helvétique dans les choux, Sa Logorrhée ne devrait hélas pas trop mouliner de la menteuse avant le retour de ses idoles!

19:01 | Lien permanent