Wawrinka, numéro un des empotés à Gstaad (31/07/2009)

Wawrinka, Youzhny, Kiefer, Mathieu,Kohlschreiber, un plateau de choix, nous annonçaient triomphalement les organisateurs de l’Open de Gstaad, qui n’en revenaient pas d’une telle pléiade de stars.  Eh bien, question nec plus ultra, il faudra repasser. C’est même la brochette la plus pitoyable qui nous ait été proposée dans l’Oberland bernois depuis belle lurette.  

Et pas seulement parce  que sur toutes ces extraodinaires lames de la raquette internationale, seul ce brave Kiefer a réussi à rallier péniblement les quarts de finale. Il suffit, pour s’en convaincre, de songer que la tête de série numéro un du tournoi pointait à la vingt-quatrième place du classement!

En l’occurrence Wawrinka. Grand favori de la chose malgré la pression. Laquelle, mystère. Il est vrai que ce commentaire venait de Pierre-Alain Dupuis, qui n’a pas manqué de s’illustrer une fois de plus, outre par de ridicules conseils d’arrosage aux préposés qui  à son avis flanquaient trop d’eau sur le court entre les sets,  par ses analyses hyperpointues de situations mégacomplexes. Du genre, «le suspense c’est toujours bon pour le spectacle… en tennis ». C’est vrai que dans les autres sports,  c’est juste nul, le suspense. Ou alors, «en tennis et les intéressés le savent bien, rien n’est jamais joué avant le dernier point… »

Si au moins il en faisait son profit, de ses remarques. Mais je vous passe ses revirements habituels, car il y a mieux dans l’incongru. Par exemple, pour La Perruche, le malheureux Stanislas qui s’est lamentablement planté jeudi  en huitièmes face au 119e de l’ATP, après avoir failli honteusement perdre contre le 300e et des poussières la veille, n’était pas précisément mauvais. PAD le jugeait surtout négligent dans la préparation de ses coups et l’exploitation de son potentiel, l’estimant par ailleurs victime, outre de la fameuse pression,  des effets pervers de l’altitude…

Franchement je croyais rêver. En regard d’une opposition générale aussi poussive, le Vaudois devait non seulement arriver facilement en finale, mais remporter celle-ci les doigts dans le nez.  Au contraire, il pavoisait pathétiquement à chaque point laborieusement gagné.  A croire qu’il les engrangeait contre Federer et Nadal réunis pour lui mener la vie dure! Bref, à côté de notre empoté du tamis, les épisodes de «Plus belle la vie» ont carrément l’air écrits par Garcia Marquez!

 

 

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