Un Servette en cache un autre (26/09/2008)

En les regardant patauger à vingt mille lieues sous les mers depuis des âges, je ne trouvais pas grand intérêt à en parler. Mais j’avais oublié l’extraordinaire faculté des Grenat à se faire mousser quoi qu’il arrive.
Quand le club boîte, c’est tout le canton qui clopine, remarquait ainsi Yves Grange. Dommage que ce soit plutôt cuit pour sa pomme. On ne se serait pas ennuyé avec lui comme président.
D’autant qu’il se prend carrément pour Kennedy, ce brave garçon. Ne vous demandez pas ce que Servette peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour Servette, déclarait-il en substance en lançant de vibrants appels à la générosité des puissants de la République. A fonds perdus qui plus est! Un vrai suicide. Déjà que les pontes du cru ont l’habitude de planquer leur portefeuille dans la poche arrière de leur pantalon à la fermeture coincée, vous imaginez leurs efforts pour la débloquer si de surcroît on leur promet qu’ils pourront se brosser pour récupérer le moindre centime!
Autrement posé, ça leur est drôlement égal que les footeux – Francesco Vinas m’a arraché des larmes en le racontant mercredi soir à la télé – n’aient pas d’argent pour s’acheter des bananes ou soient obligés de se contenter de toilettes turques!
C’est d’ailleurs pour ne pas les laisser dans le besoin, tout en espérant les voir s’extirper urgemment du fond du trou, que ce cher homme a livré avant de s’en aller, sur son argent de poche, un entraîneur prêt à l’emploi, alias Castella, alias «Le cadeau».
On se pince! Et pourtant il s’en tape d’être la danseuse de Vinas, le bon Gérard. Le don de soi était un rêve. Preuve en est son refus d’une offre «émirobolante» de Dubaï, pour se consacrer corps et âme à sa nouvelle équipe. Il n’empêche. A sa place je ne serais pas trop emballée de jouer les vulgaires paquets surprise…
A part ça, comme d’habitude, un Servette en cache un autre. Je lisais lundi dernier que la bande de Big Mac serait bientôt fixée sur sa valeur réelle. Eh bien c’est allé beaucoup plus vite que prévu. Il a suffi d’une nouvelle défaite contre Davos pour que le funeste trou de novembre se profile en octobre.
Dire que McSornette a déclaré diriger «une meute de loups»! Sans blague. A peine des loulous de Poméranie. Il a suffi de constater l’état comateux de ses Aigles transformés en poulets incapables de se secouer les plumes pour s’en convaincre.
Edmée

18:46 | Lien permanent