Un sou est un sou. Bingo grâce à Davydenko (16/11/2007)

Dire que les commentateurs sportifs changent d’avis comme de chemise est un euphémisme. Ce sont de telles girouettes qu’ils doivent avoir du mal à suivre côté liquettes!Ainsi mercredi les experts des ondes, du net et du print chipotaient-ils sur les deux premiers matches d’un Federer tellement moins rayonnant, allant jusqu’à évoquer un bilan 2007 proche de la catastrophe par rapport à celui de l’an dernier

Hier au contraire, il fallait les entendre bavasser sur la splendeur du maître des maîtres, personnellement impressionné par sa propre performance. Fabuleux quand il raflait un point, simplement trop ambitieux quand il en paumait un! Bref, plein la bouche qu’ils en avaient des prouesses du Suisse, revenu à son meilleur niveau pour larguer ce pauvre Roddick. Lessivé, tombé sans gloire comme une vieille chaussette, avec un bruit sec et métallique

La belle affaire dans un match qui comptait pour beurre, Davydenko venant d’envoyer le phénix en demi-finale, sans qu’il ait à se prendre le chou. Du coup, les experts avaient une nouvelle occasion de s’illustrer. Même éliminé le Russe a joué le jeu, glosaient-ils, à croire qu’il était juste question de gloire. Pourtant personne n’ignore que pour le déplumé un sou est un sou. Avec la perspective d’en empocher plus de 100.000 avant de partir en vacances, vous pensez s’il raterait l’occasion d’aller se bronzer la couenne sans écorner son capital A ce propos, il me rappelle un peu Federer. On ne m’ôtera en effet pas de l’idée que distraire une partie de ses millions pour se payer un coach doit lui arracher le cœur, au Bâlois.

Mais je m’égare. Pour l’instant rien n’est dit à Shanghai. Et on reparlera de l’insigne irrésistibilité de l’as des as lorsqu’il brandira son trophée. A l’image,de la vaillante Justine Henin à Madrid. Souvent comparée d’ailleurs au génie helvétique. Pas très flatteur en l’occurrence. Face à elle, Rodgeur est loin du compte dans son Masters. Se montrant soit incapable de gagner contre le dernier de la poule, soit l’emportant laborieusement contre un adversaire d'opérette. Sauf quand c’est inutile.

Alors que la Belge n’a pas perdu un seul match de poule, s’offrant aussi le luxe de mettre deux roues de vélo à Marion Bartoli qui, elle au moins, l’avait battue à Wimbledon. Certes, je fais confiance aux machos de service pour ricaner bêtement, en répétant que le tennis des filles est à celui des garçons ce qu’une smart est à une Rolls. Franchement rien à voir côté moteur donc. Il n’empêche...

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