Indignes d'organiser l'Euro (24/10/2007)

J’espère que vous avez réussi à surmonter la douloureuse épreuve que vous ont infligée les Suisses lors de leur infamante prestation face aux Américains la semaine dernière à Bâle. Moi, en tout cas, je reste atterrée par la pathétique nullité de nos feignasses.

Eh bien je vous garantis que cette consternante cacade n’en a guère ému d’autres. Notamment les pontes du ballon rond, si j’en juge par leurs déclarations mollassonnes suite au coup de sifflet.

A commencer par celles de l’apathique Schürmann. Pas stressé le moins du monde, le bonhomme. Allant au contraire jusqu’à trouver du bon dans l’affaire, à retenir des tentatives intéressantes en dépit d’essais relativement infructueux!

Pour lui, en réalité, la rencontre s’est bêtement jouée sur un détail stupide. Au point que je croyais entendre le suffisant Bernard Laporte, vilipendant sans vergogne les valeureux British sur France 2 dimanche matin, après la déculottée qu’ils avaient flanquée aux Bleus la veille.

A propos, il n’est pas trop regardant sur la marchandise, Sarkozy. Quand je pense que le Nanard est ministre depuis lundi alors qu’il est soupçonné d’«irrégularités fiscales», voilà qui ne contribuera pas franchement à blanchir, si j’ose dire en l’occurrence, l’«octobre noir» du président!

Mais bref. Pour en revenir à nos moutons, il apparaît clair que ces matches amicaux bassinent un max les Helvètes. Du coup je me demande où est l’intérêt. Ça coûte des sous, prend des heures d’antenne, frustre le supporter et énerve les clubs qui récupèrent des invalides.

Sans oublier l’essentiel: la révélation cruelle d’impuissances crasses. Moralité, on ne devrait pas permettre à des pays aussi médiocres en foot que la Suisse et l’Autriche d’organiser un Euro dans le seul but de pouvoir en être. Non seulement cela fait entreprise philanthropique pour handicapés du crampon, mais ces équipes bout de bois piquent la place de nations drôlement plus qualifiées.

C’est vrai, quoi. Il faudra se taper les «performances» des besogneux, tandis que des cadors comme les Anglais, les Italiens ou les Ecossais risquent de ne pas participer.

Voire les Français, rétorqueront les fans. Qu’ils se rassurent. Avec le pot inouï caractérisant leurs idoles, encore démontré in extremis contre la Lituanie à Nantes, je doute fort qu’on ait la moindre chance d’y échapper, aux Tricolores.

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